Perfectionnisme, ce qui se cache derrière

Burn-out

Article Perfectionnisme ce qui se cache derrière

Vous êtes du genre à tout remettre en question jusqu’à ce que chaque détail soit parfait ? À passer des heures à peaufiner un projet, à chercher l’excellence sans jamais avoir l’impression d’en faire assez, à avoir du mal à déléguer parce que le travail sera mieux fait par vous-même, à repérer du premier coup d’œil ce qui ne va pas ou ce qui pourrait être amélioré ? 

Si oui, bienvenue dans le club des perfectionnistes, du “tout doit être parfait” !
Mais attention, car derrière cette quête incessante de la perfection se cache un piège redoutable.

Chez Lueurs, on est plusieurs à s’être posé la question après avoir écouté le témoignage d’Hélène et David. À croire qu’on n’est pas les seuls à se sentir concernés ! A partir de leur expérience, on a essayé de comprendre.

Derrière la quête, une inquiétude existentielle

Hélène c’est le genre de femme qui mène sa vie et ses nombreux projets tambour battant, sur tous les fronts. L’incarnation de la femme parfaite ? En plus d’être positive, elle est également volontaire, pugnace, organisée, enthousiaste, lumineuse et … perfectionniste. 

Et comme souvent, c’est justement ce trait de caractère qui sera la source de multiples tensions intérieures. Elle se marie avec David, un entrepreneur. Ils ont 4 beaux enfants, dont des jumeaux. Le couple idéal. La famille qui fait rêver. 

Mais très vite, Hélène déchante. Elle n’est pas la mère parfaite qu’elle imaginait devenir. 

“Tu coches toutes les cases de la vie parfaite, et tu n’arrives même pas à aimer ta vie”. 

Hélène

Et si cette quête incessante de perfection masquait une inquiétude existentielle : « Est-ce qu’on m’aimerait si j’étais moins parfaite ?». 

C’est quoi le problème ?

Toute son enfance, Hélène a entendu qu’elle était lumineuse, sage, organisée, pleine d’énergie. S’est insinuée progressivement, puis ancrée durablement l’idée qu’elle ne sera aimable que si elle correspond à cette définition. La voici lancée dans la quête impitoyable de la perfection.

Quête sans fin, où seul le résultat compte, l’image de soi, celle qu’on renvoie. Son but : éviter la souffrance liée à la critique, au jugement des autres ou à son propre jugement. Le tout bercé par la lancinante petite musique « si tu veux être aimée, sois parfaite ! »

Mission impossible !

Si, célibataire, Hélène a réussi à envoyer à son entourage l’image d’une jeune femme épanouie et parfaite, tout s’effondre une fois mariée et maman.

La vie de famille met en évidence le mensonge dans lequel vit Hélène, ce perfectionnisme qui lui promet un bonheur toujours inatteignable, qui l’épuise et la paralyse. De plus, la comparaison aux autres, lorsqu’on pense qu’ils gèrent mieux que nous, et une mauvaise estime de soi, prédisposent une personne à une surcharge mentale. Son mari est de plus en plus démuni.

“Moins je me sens comprise, plus j’en fais des tonnes pour qu’il comprenne : je vais théâtraliser pour qu’il sente que je suis en très grande souffrance”. David ne comprend pas. Son couple bat de l’aile.

Elle doit admettre que :

👉 Le couple parfait n’existe pas ou qu’il est parfait parce qu’imparfait !

David et Hélène pensaient former le couple parfait. Ils se connaissent parfaitement, ils sont complémentaires, ils ont les mêmes aspirations, les mêmes projets : « on voulait retourner la terre ensemble » ! Idéalisation de chacun par l’autre. Mais très vite le constat tombe : “il y a tromperie sur la marchandise : c’était mon binôme avec qui je voulais changer le monde » pense David en voyant Hélène au plus mal.
Leur couple en apparence si parfait ne l’est pas. Les failles apparaissent. 

Comme souvent, on peut avoir choisi l’autre parce qu’il ou elle correspond à ce qu’on avait imaginé. Et désormais, derrière cette quête de perfection, il y a la volonté de réussir là où d’autres ont échoué. Ce sont d’ailleurs parfois chez ces couples, en apparence si parfaits, que l’on va trouver le plus de failles. Dès que l’on gratte un peu, on se rend compte des rustines qui les font tenir. Ils renvoient une image de perfection, parce que les premiers à avoir besoin d’y croire … c’est eux. En montrant au monde qu’on est parfait, il nous voit comme tel. Rien de mieux pour se rassurer. A notre insu, et de manière très inconsciente, on peut se laisser enfermer pour rester conformes à ce que les autres nous envoient. 

Il nous appartient de rester en prise avec nos fragilités et nos faiblesses pour que notre couple redevienne un lieu d’humilité, de vérité et de progression.  

👉 la mère parfaite n’existe pas, la mère vivante et imparfaite .. oui !

Alors qu’elle a intensément désiré ses enfants, qu’elle a librement choisi de rester à la maison, qu’elle coche toutes les cases de la vie parfaite qu’elle imaginait. Elle n’arrive pas à être parfaite, elle n’arrive même plus à donner l’impression d’être parfaite, son perfectionnisme qui structurait toute sa façon de vivre est devenu son pire ennemi, la vérité éclate au grand jour. 

De fil en aiguille, elle finit par sombrer dans un burn-out maternel.”Je voulais me prouver que j’étais capable de le faire mieux que ma mère, avec plus de bonne humeur, et ça m’a piqué très fort”

Le diagnostic étant posé, et accepté, l’espoir d’une guérison est possible !

Une thérapie personnelle et de couple plus tard

Hélène est une perfectionniste repentie  qui a compris que l’imperfection ne fait pas d’elle une épouse ou une mère indigne. Elle s’est affranchie de toutes les règles ne lui ont jamais été imposées mais qu’elle s’est crées peu à peu. Elle a retrouvé la liberté et l’authenticité de son moi profond.

« Tu es un panier percé, je ne peux pas t’aimer plus que je ne le fais » : cette phrase de son mari sonne pour elle comme un déclic. Elle prend conscience que derrière son perfectionnisme, se cache en réalité une grande recherche d’amour. Et se sait inconditionnellement aimée, avec ses imperfections, par David. 

Ensemble, ils témoignent dans cette vidéo de « l’infinité de progression de leur vie familiale et conjugale”, en différenciant le perfectionnisme et le perfectionnement. Le premier est un esclavage et une quête insatiable, tandis que le deuxième est une clef de progression : je ne peux pas échouer, je peux seulement apprendre et grandir.  

Chez Lueurs, on est émerveillé par l’humilité et la simplicité de ce couple qui nous partage tout ce cheminement, ce combat et cette victoire si lumineuse ! Hélène nous montre que ce n’est pas le résultat qui compte, mais la relation et l’amour. “Je n’ai pas besoin d’être parfaite pour être aimée”.

Lumineux non ? 

Pour voir la vidéo : Vaisselle qui vole et portes qui claquent : comment ils ont sauvé leur couple, avec les Bonhomme

Pour l’écouter en podcast :

Ressources complémentaires :

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