Comment la gratitude peut changer notre vie

N’avons-nous pas tous déjà utilisé ces réponses machinales le lundi matin à la machine à café ? Cela ferait tâche de répondre avec ce qui habite réellement notre cœur… L’injonction au bonheur Dans ce cœur s’y cachent des soucis de travail, des pépins de santé, des difficultés familiales, des peurs de mal faire, des moments de déprime et des coups de fatigue… Mais à la question « ça va ? » on répond presque invariablement « oui». Fausse pudeur ? Timidité ? Envie de préserver notre intimité ? Ou, insidieusement ancrée au fond de nous, serait-ce cette injonction sociale de tout positiver, de garder la face, de faire bonne figure ? Une sorte d’endoctrinement, de nouveau code culturel qui imposerait de tout lisser d’un sourire impeccable mais qui sonne faux. Celui qui répondrait “Non, ça ne va pas si bien en ce moment” risque de passer pour le trouble-fête en brisant le contrat social d’une tranquillité imposée. → Et vous, “ça va ?” Résultat des courses : nous affichons en permanence le visage souriant de celui qui vit tranquillement, qui fait les choses bien, qui est à l’heure, ne se pose pas trop de questions, réussit dans son travail, a beaucoup d’amis, mange équilibré… Mais c’est pourtant également le visage de celui qui pleure seul le soir, de celui à qui on vient d’annoncer une maladie, qui se sent seul au monde, que sa femme vient de quitter. Mais “il faut rester optimiste”, voir le bon côté des choses, se rappeler qu’il y en a qui sont plus à plaindre, être un battant car peu d’oreilles seraient capables d’entendre son angoisse. Alors oui, “ça va”. “Ça va”… Jusqu’à l’épuisement ou l’éclatement intérieur. “Mais le bonheur est déjà là !” affirme Martin Steffens, ce n’est pas à nous de le fabriquer !Il suffirait donc d’ouvrir les yeux et d’apprendre à le trouver ? Une nouvelle manière de regarder sa vie Pour Martin Steffens, l’être heureux est celui qui choisit sa vie sans la subir. L’indice qui montre que la vie a triomphé, c’est la joie. Et le travail de la joie, c’est la gratitude, ce profond mouvement de remerciement de notre cœur à l’invisible. Un coeur qui consent à recevoir la vie et le bonheur comme un cadeau pour devenir « réceptacle de sa lumière ». Qu’est ce que la gratitude ? D’après de nombreuses études, la gratitude produit un feu d’artifice de bienfaits tout à fait spectaculaires ! → Les bienfaits sur le corps : diminution du stress et amélioration du sommeil → Les bienfaits sur le psychisme et le mental : augmentation des sentiments agréables comme la joie et l’amour ; diminution des sentiments désagréables comme l’anxiété, le désespoir ou la tristesse ; fortification de la volonté et de l’amour de soi → Les bienfaits relationnels : relation aux autres pacifiée et bienveillante (car la gratitude fait régner un climat de paix et de joie qui facilite la communication) → Les bienfaits spirituels : mouvement de reconnaissance pour tous les dons que la vie nous offre. Tentant, non ? Ne rêvons-nous pas tous de connaître un état intérieur stable et joyeux malgré les difficultés et les épreuves de la vie ? Mais alors, comment faire ? Mettre en place la gratitude au quotidien La gratitude s’apprend. Elle est le fruit d’un entraînement qui fait appel à notre intelligence, notre cœur et notre volonté. Qui dit entraînement dit répétition, car c’est la répétition qui crée la transformation de notre état intérieur. Alice et Vincent Drisch, invités il y a quelques semaines sur le plateau des Lueurs, parlent d’exercices de gratitude pratiqués au quotidien avec leur fils Isaac, porteur de trisomie 21. Il y a trois étapes dans un exercice de gratitude : La répétition quotidienne de ces trois étapes va augmenter mon acuité à remarquer les bienfaits dont je suis comblé gratuitement. Cela aura pour effet de multiplier les émotions positives qui toucheront mon coeur et me poussera à remercier incessamment la vie ! Une vraie musculation de la gratitude ! Ainsi, peu à peu, la vertu de gratitude s’installe dans ma vie, elle devient une attitude habituelle. Ce qui signifie que, lorsque je vis des moments d’épreuve, je suis capable d’accueillir l’émotion qui m’envahit puis de la laisser partir en convoquant la gratitude… Même pour cette douleur-là ! Si l’exercice de remercier le Ciel pour les frustrations et les épreuves que je vis paraît contre-intuitif, c’est ce que la gratitude nous enseigne : “J’accueille et j’accepte de ne pas tout comprendre, de ne pas avoir la vision d’ensemble et donc de buter contre ce mur qui m’est imposé, que je n’ai pas choisi. Je suis sûr que cet obstacle me transformera et que quelque chose de bon en sortira. Alors je remercie, quoi qu’il arrive !” La gratitude me permet ainsi de conserver un état intérieur stable, de prendre du recul par rapport à la situation et de remercier la vie ou Dieu pour les fruits que cette épreuve portera, même si je ne suis pas encore capable de les voir. C’est directement à la confiance qu’elle nous conduit. Le témoignage d’Alice et Vincent Drisch Le témoignage d’Alice et Vincent au micro des Lueurs est profondément révélateur des bienfaits de la gratitude. Anéantis, en colère et désemparés à la naissance de leur fils Isaac lorsqu’ils découvrent sa trisomie 21, le couple crie sa colère et son angoisse à Dieu dans une prière commune. C’est à ce moment précis, en ouvrant les yeux pour regarder son fils, que Vincent s’aperçoit du sourire qui est accroché au visage du nourrisson. Pour lui, c’est une réponse directe et immédiate de Dieu, car le prénom Isaac signifie “le sourire de Dieu”. Naît alors en Vincent et Alice un amour inconditionnel pour leur fils. Comme si Dieu leur avait fait une promesse : celle d’une vie remplie de joie – avec Isaac mais surtout grâce à Isaac. Depuis, le couple s’exerce à pratiquer la gratitude quotidiennement. Alice l’explique ainsi : “Moi, je suis beaucoup dans le contrôle, dans l’organisation, dans la projection. Isaac
4 clés pour bien suivre son intuition

Avez-vous déjà regretté de ne pas avoir suivi votre intuition ? Vous ne vous sentiez pas à l’aise avec telle prise de décision, vous hésitiez, vous n’avez pas osé exprimer un avis contraire, vous avez pris le chemin de la facilité… Puis regretté. Mais avez-vous aussi déjà été fier d’avoir suivi cette intuition cachée dans un coin de votre tête, celle qui vous a demandé du courage, qui vous a fait prendre un chemin de traverse, qui vous a guidé dans des périodes houleuses… Mais qui, finalement, vous a rendu heureux ? Dans la conduite de nos vies, nous sommes confrontés à des prises de décision permanentes : du choix de la paire de chaussures que l’on va porter aujourd’hui jusqu’au choix d’un métier, de la personne avec qui on va se marier, d’un départ… Dans les choix importants de notre vie, on laisse souvent une part plus grande à cette “petite voix intérieure” qui semble toujours être celle de la raison. L’exemple de Gad Gad Elmaleh, interrogé dernièrement chez Les Lueurs, semble toujours avoir été guidé par son intuition pour ses décisions de carrière et de vie. Son expérience lui permet aujourd’hui de nous en parler avec finesse et sagesse. “L’intuition, elle est là dès l’enfance, je l’ai gravée sur mon pupitre à l’école. Je l’appelais la flamme.” Déjà tout jeune, il est habité par un élan qui le pousse, malgré l’opposition de sa famille, à faire un pas de côté : “Je voulais absolument découvrir cette autre religion qui existait dans ma ville”. Juif marocain, il aimait pousser la porte des églises, fasciné par la figure de la Vierge Marie. C’est encore elle qui l’encouragera, des années plus tard, à emprunter un chemin de discernement vers la religion catholique. Cette intuition que Gad a toujours décidé d’écouter lui a souvent demandé du courage pour “partir”, changer de voie, avancer. S’autoriser à changer de voie Des ruptures, des pertes, des remises en question… Pour expliciter son propos, Gad Elmaleh prend l’image de deux montagnes séparées par une vallée. Il faudrait parfois accepter de descendre de la première montagne – descente qui peut s’avérer douloureuse, humiliante, sombre – pour traverser la vallée et gravir, pas à pas, une autre montagne. Accepter que parfois, la joie ne se trouve pas sur la première montagne, comme on l’avait prévu, accepter que l’on change, que la vie nous surprend et qu’il faut parfois se débarrasser de ses prisons, de ses habitudes, de ses certitudes pour aller chercher la vraie joie. Dans le film “Reste un peu”, Delphine Horvilleur, rabbin, rappellera à Gad Elmaleh cette importance de changer de montagne – une phrase qui le guide encore aujourd’hui : “Tu n’es jamais plus toi-même que quand tu es en partance vers un ailleurs”. Et c’est la lueur de notre intuition qui nous fait souvent tenir dans des traversées parfois houleuses. Une “lame de fond” qui reste solide et stable, en profondeur, alors que parfois, les émotions contradictoires s’agitent en surface. Mais qu’est-ce que c’est, l’intuition ? Le mot intuition vient du latin intueri qui signifie “regarder attentivement”. Il s’agit en fait d’une connaissance directe et immédiate qui se présente spontanément à nous sans passer par le raisonnement – un processus de notre esprit que nous ne maîtrisons pas. C’est le « Eurêka » d’Archimède découvrant soudainement, alors qu’il est dans son bain, la loi de la pesanteur spécifique des corps dans le domaine scientifique. Nous qui ne sommes pas Archimède, avons plus souvent une intuition des êtres, celle qui nous dit de ne pas trop nous approcher de cette personne : «Je ne le sens pas celui-là… » ou au contraire qui nous dit que nous pouvons avoir toute confiance dans cet inconnu. Une sorte de flair, un pressentiment, un sixième sens… Nous savons tous de quoi il s’agit et l’écoutons souvent. Mais nos intuitions sont-elles toujours bonnes ? Les fruits d’un bon discernement Parfois on a cru juste d’écouter cette intuition infaillible qui nous disait de faire confiance à cette nouvelle amie, de quitter ce travail, d’accepter ce nouveau projet ou encore d’épouser cette personne… Et le temps passant, on se demande si cette décision était vraiment inspirée, si notre intuition était seule aux commandes, ou si elle ne s’était pas mélangée avec la peur, les contingences, le désir de contrôle, la lâcheté, la honte, la précipitation, l’emprise, la culpabilité… Une vision erronée, partiellement cachée de notre futur en prenant cette décision nous aurait empêché d’être profondément libre et donc de prendre le juste chemin. C’est à ce moment-là que l’on se rend compte que l’intuition ne peut être la seule aux commandes. Elle est comme une étincelle, un début de flamme, un feu vert qui nous dit qu’il faut continuer à avancer tout en prenant les moyens nécessaires pour bien discerner. La paix et la joie Car c’est là que se jouent les clés d’une bonne décision. Elle mérite, lorsque le choix est de taille, un véritable discernement. Un bon discernement tiendra de la longueur de la réflexion, des conseils de personnes avisées et aimantes qui nous entourent, d’un peu de confiance aussi pour oser se lancer. Gad Elmaleh lui, préconise de se reconnecter à soi-même, d’écouter ses émotions et son corps dans le silence, de méditer ou de prier, de lâcher prise… et de croire en soi. Et après ? Ce sont surtout les fruits de notre décision qui nous rappellent qu’elle est bonne. La JOIE et la PAIX en sont les marqueurs les plus importants. Ce sont généralement ces deux sentiments qui nous habitent, sur la durée, après avoir fait un choix et donc renoncé à un autre. Mais avant tout, “le critère d’une bonne décision, c’est celle qui a été prise.” ⇒ Pour aller plus loin :
Réapprendre à s’émerveiller

“Le plus grand miracle de la vie est qu’elle soit vécue”. N’en déplaise à Dostoïevski vous auriez raison d’interroger cette déclaration et de vous demander… Mais qu’y a-t-il de si miraculeux à vivre ? Chaque jour qui se lève est un miracle Au fond, c’est un réflexe courant de se lever le matin avec la journée devant soi, de consulter son agenda, de mettre en ordre ses petites obligations et ses grands désirs. Mais d’un autre côté, nous savons paradoxalement que nous devons nous libérer de ces injonctions multiples et enfermantes qui occupent notre quotidien. Car vouloir programmer ses vacances, ses loisirs et ses rencontres ; avoir une vie sociale satisfaisante, une vie professionnelle épanouissante et une vie de famille joyeuse est un défi de taille qui nous plonge régulièrement dans les méandres de l’angoisse. Si la vie est “censée” nous offrir tout cela, si nous attendons ces cadeaux comme des dus, alors nous passons à côté du miracle mais aussi du mystère qui enveloppent toute la question de notre existence. L’homme moderne dont la vie est parfaitement maîtrisée, celui qui est habitué à utiliser sa force propre pour avancer, qui pense que la vie va de soi, oublie la chose la plus importante mais la plus cachée : sa propre finitude, sa propre vulnérabilité. Une ouverture à la fêlure C’est la connaissance de notre fragilité la plus intime qui nous entraîne au-delà de cette routine maîtrisée et rassurante. En ouvrant l’œil, nous découvrons une infinité de manières de découvrir notre vulnérabilité. Nombreux sont les invités des Lueurs qui permettent en nous cet ouverture à la fêlure. Guillaume Cail, dans l’interview donnée aux Lueurs avec sa femme Marie-Caroline, se confie : « Comment ai-je pu passer toutes ces années à considérer que c’était normal d’être en vie, d’avoir des enfants et une femme qui m’aimaient…? À ce moment-là, j’aurais donné tout l’argent que je n’avais pas pour acheter une minute de cette vie normale. » Stéphane Houdet, un autre invité aujourd’hui champion paralympique de tennis après avoir perdu sa jambe dans un accident de moto, explique : « Quand tu as 25 ans et que tu as tout réussi, tu te crois invincible. Mais après l’accident, j’ai compris que nous étions vraiment mortels et mortels tout de suite, quel que soit notre âge. Sur le plan de la sagesse, il est indispensable de comprendre ça pour continuer à vivre.». Et d’ajouter : « Quand je sors de ma chambre d’hôpital pour la première fois après 6 mois, je sens l’odeur du bois, et je trouve ça fabuleux ! » → Lequel d’entre nous goûte-t-il encore aux cadeaux de la nature comme l’odeur particulière d’un arbre, le chant des oiseaux, le goût d’un plat fait maison ? → Lequel d’entre nous est-il attentif aux attentions que nous portent nos proches, aux services qui nous sont rendus gratuitement ? → Lequel d’entre-nous s’émerveille-t-il de ce que la vie lui a fait comme cadeau ? Ses enfants, sa santé, ses amis, ses qualités… → Qui remercier ? Quand remercier pour cette vie en abondance que nous avons reçue depuis toujours, gratuitement ? La vie en abondance Oui, nous sommes des êtres de paradoxes, nous qui avons besoin du manque, du drame, de l’accident pour valoriser ce qui est et ce qui est bon. Car le plus souvent, nous avons besoin de côtoyer la mort pour valoriser la vie, de connaître la solitude pour valoriser le contact humain, d’approcher la maladie pour reconnaître que la santé est une chance. « L’homme chérit le plus la vie au moment où il sait qu’il va la perdre, se rendant compte a posteriori que son existence toute entière fut une série de miracles dont il ne prit pas totalement conscience » Nathalie Ohana C’est en écoutant l’interview de Clémence Pasquier que nous pouvons réellement prendre conscience de l’immensité du miracle qu’est la vie. Atteinte d’un cancer généralisé à 29 ans, les médecins lui ont annoncé que son espérance de vie se comptait aujourd’hui plus en mois qu’en années. Grâce à Clémence, nous pouvons alors, sans attendre, reconnaître que respirer, être debout ou s’animer est un miracle, que ceux qui nous entourent sont eux-mêmes des miracles, que l’environnement qui nous entoure est un miracle. Grâce à elle, nous pouvons alors décider d’en être éternellement reconnaissants. Par choix, reconnaissons que l’instant nous est offert, alors autant décider de l’accueillir comme un cadeau. Un choix pour la joie à l’image des moines et moniales dans leurs monastères qui débutent leur prière de l’aube par cette phrase : « Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche publiera ta louange » Ps 51 Dès le lever du soleil, ils témoignent ainsi de leur gratitude pour cette journée qui commence, la création qui les entoure, la vie qui les habite. Emplis de cette reconnaissance, ils posent sur le monde un regard qui contribue à le rendre beau, bon, généreux… miraculeux ! Pour aller plus loin : FAMILLE XXL, UNE VIE EN MODE SURVIE ? Avec Marie-Caroline & Guillaume Cail J’AI PERDU MA JAMBE, J’AI GAGNÉ MA VIE (et Roland-Garros), avec Stéphane Houdet J’AI 29 ANS ET JE ME PRÉPARE À MOURIR. Vivre au présent, avec Clémence Pasquier
À la conquête de nos zones d’inconfort

Comment des situations d’inconfort peuvent-elles nous ouvrir à quelque chose de plus grand ? Nous rêvons tous d’une vie heureuse, confortable matériellement, agréable à nos sens, notre esprit, pleine d’harmonie dans nos relations et de bien-être physique. Et nous employons nos forces dans cette quête. Cette soif qui nous habite, d’une vie idéale, est souvent démentie par la réalité qui se charge de nous ramener sur terre, avec son lot de désagréments, de conflits, de difficultés, de tourments, d’inconfort…. Ces épreuves qui nous tombent dessus, qui nous entraînent loin de la vie qu’on avait rêvée : où nous mènent-elles ? Nous sommes loin d’être épargnés, nos invités non plus . Par leur témoignage, nous comprenons que nous vivons tous cette quête d’alignement personnel, cette quête de sens. Nous ne sommes pas seuls dans cette recherche du bonheur et c’est pour cette raison que nous avons interrogé des célébrités et anonymes, pour que leurs parcours nous aident à mieux comprendre notre recherche. Chez Lueurs, nos invités se livrent sur des événements qui les ont mis ou qui les mettent toujours encore dans une situation de souffrance et d’inconfort. Nous avons découvert la maladie et le deuil de son mari pour Amélie, la cirrhose pour Chicandier, le burnout pour Axelle, l’accompagnement de parents malades et âgés pour Philippe Bloch, le décès d’un enfant pour Patrick Sébastien, l’addiction pour Rose, l’erreur médicale pour Nadalette, des difficultés de couple pour les Bonhomme… Ils nous décrivent les sentiments de révolte et d’injustice qui les ont habités, leur peur, et leur angoisse. Ils nous parlent de leur fragilité, la découverte de leur vulnérabilité, leur perte de confiance. Avec parfois la tentation de l’isolement, et le sentiment de paralysie et la peur qui submerge… Quelque soit notre place ou notre disposition d’esprit, tout comme nos invités, les aléas de la vie nous tombent dessus. « There is a crack in everything. That’s how the light gets in » Il y a une (faille) fissure en toute chose, c’est ainsi qu’entre la lumière Léonard Cohen, Anthem Eh oui, nos invités en sont l’illustration. C’est par la faille et la fissure, qu’entre la lumière ! Ils nous livrent leurs combats, leur cheminement, leur questionnement, leurs conseils pour traverser ces périodes sombres et retrouver la lumière, pour sortir d’une situation d’inconfort et accéder à quelque chose de plus grand, qui parfois les dépasse mais les rend plus heureux qu’ils n’auraient pu l’imaginer ! Retrouvez leurs témoignages, leurs paroles émouvantes et touchantes sur leslueurs.fr Quels fruits pour ces situations d’inconfort ? L’amour uni à l’espérance est invicible à toute épreuve Marthe Robin Et si mettre un peu d’inconfort dans nos vies nous faisait du bien ? Quand l’inconfort nous amène à l’apaisement. Si personne n’est épargné par les galères, l’inconfort et la souffrance qu’elles provoquent, il peut nous arriver, quand tout va bien, de rechercher volontairement à sortir de notre routine et de nos habitudes. Nous pouvons éprouver le besoin de quitter notre quotidien pourtant confortable pour nous mettre dans une situation d’inconfort où nous perdons nos repères, où nous sommes fragilisés, rendus vulnérables. Voyage, pèlerinage, déménagement, transition de carrière, changement de vie, séjour humanitaire…multiples choix ! Nous sommes nombreux à prendre de telles décisions ou d’en rêver…Osons faire ce qui nous fait rêver ! Pourquoi ? Intuitivement, nous sentons au fond de nous-mêmes que dans ces situations d’inconfort choisies nous changerions. Nous devrions envisager d’autres réalités, nous serions tenus de nous ouvrir aux autres, de nous intéresser au monde et aux personnes qui nous entourent, ne serait-ce que pour survivre. Il nous faudrait changer de logiciel pour comprendre. Secrètement, nous espérons un changement pour nous même et pour notre vie, l’irruption de la nouveauté. Nous espérons que cet inconfort, cette non-maîtrise de notre vie pourrait être la faille qui « permettrait à l’exceptionnel de surgir », peut-être sommes-nous « travaillés par le pressentiment d’un rendez-vous ?» comme l’exprime Éric-Emmanuel Schmitt au micro de Jo. Nous sommes bien d’accord chez les lueurs. En fait, aussi belle soit l’expérience vécue, aussi unique soit elle pour chaque personne, ce qui nous touche, nous, Les lueurs, c’est le chemin qui y mène. Pour les uns, c’est le combat mené contre une certaine fatalité qui s’abat sur eux. Leur lutte, leurs découragements, leur peur mais aussi leur courage, leur résilience, leur force nous montrent combien la béance de leur faille peut laisser passer la lumière dès lors qu’ils y sont réceptifs. Pour les autres, c’est l’abandon de leur vie confortable, l’humilité qui les poussent à renoncer à maîtriser leur vie, à se rendre vulnérables, pour s’ouvrir à plus grand qu’eux et trouver l’exceptionnel. La reconnaissance de notre faiblesse est la source d’une croissance intérieure qui ne vient pas de nous. Et, pour tous, quel que soit le chemin, les fruits sont les mêmes : joie, bonheur, amour, apaisement, confiance. Chez Les Lueurs, nous pensons que nous pouvons tous, quelles que soient nos vies, nos combats, connaître ces mêmes fruits. Pour cela, laissons entrer par la faille de nos blessures et souffrances la lumière de l’Espérance car « On ne peut connaître la véritable joie que grâce à l’Espérance » Paul Claudel Les témoignages sur YouTube :
Noël : revivez la vraie joie !

Surenchère de Noël : joie ou angoisse ? La magie imprègne les rues, les magasins scintillent, on ressort les guirlandes, la famille se rassemble … Bref, les préparatifs de la fête douce et joyeuse que tout le monde a en tête commencent ! Pour le meilleur et pour le pire ? Un cliché…mais pas que… Nous sommes tous habités par cette envie de vivre un beau Noël. Cependant, ce Noël idéalisé, presque sacralisé ne correspond pas toujours à nos attentes profondes, et il peut arriver de nous retrouver déçus une fois la fête passée. Noël, la face cachée : décryptage : A mesure que nous nous rapprochons du 24 décembre, au milieu des envies de revivre cette fête familiale, s’immiscent des pensées, des contradictions, des frustrations, et parfois des angoisses devant les injonctions au bonheur que nous devrions vivre. Nous sommes bien obligés de reconnaître qu’elles nous trottent dans la tête et nous font appréhender ce moment tant attendu. Que sont ces préoccupations ? Elles peuvent être : Préoccupations d’ordre familial : “Les traditions familiales j’y tiens, et les autres en sont indifférents” “Et si on ne va pas dans ma belle famille cette année, comment va le prendre mon conjoint ?” “Je me sens incompris par ma famille. Je me sens seul parmi eux mais je ne veux quand même pas me retrouver seul non plus” “Ils sont trop bruyants pour moi.” “Il m’a vexé fortement la dernière fois.” Quelque soit sa place dans la famille les blessures, les pardons non donnés, les non-dits peuvent aussi rendre la rencontre problématique et douloureuse, quand des conflits, séparations et déchirements peuvent la rendre impossible…. Préoccupations d’ordre économique : “Quels menus offrir ?” “Quelles activités proposer pour satisfaire petits et grands ?” “Quel budget pour les cadeaux ? “Combien de jours de congé poser ?” “Quel budget transport ?” Préoccupations d’ordre spirituel : Comment célébrer Noël avec la famille de cousins qui considèrent que c’est la fête des cadeaux apportés par le père noël et celle de ceux qui n’ouvriront leurs cadeaux devant la crèche qu’après la messe de minuit ? Quelques exemples parmi bien d’autres qui en disent long sur la complexité de la fête de Noël. L’injonction d’une fête de Noël magique soutenue par le message de notre société de consommation, est bien souvent battu en brèche par la réalité. Notre rêve de Noël joyeux est malmené, s’il ne tourne pas au cauchemar, il peut tourner au jeu de rôle, un peu conventionnel, pour sauver la face… et nous laissent déçus et fatigués. Dans ce noël idéalisé par la société et ces préoccupations envahissantes, Comment faire pour trouver le bonheur de l’instant présent ? Ce surinvestissement émotionnel peut nous empêcher de vivre pleinement l’instant présent. Soyons prêts à recevoir ce moment de Noël pour ce qu’il est : un moment convivial, une fête de retrouvailles, un moment joyeux, l’accueil du plus petit. Trouver la lumière véritable de Noël Que faire pour retrouver la lumière de Noël qui nous rend heureux et à laquelle nous aspirons tous ? Pour cela l’équipe des Lueurs est partie à la recherche de lumières pour vous aider à éclairer votre chemin. Les lumières c’est vous ! En se baladant dans la rue au milieu des préparatifs de Noël, vous avez osé répondre à nos questions pour connaître ce qui vous ferait le plus plaisir lors de cette fête. Et vous nous avez répondu : “Le plus beau cadeau qu’on puisse m’offrir cette année c’est l’amour, l’amour profond des gens que j’aime, c’est la considération, des beaux souvenirs, la famille, être ensemble, la joie quoi !” Vous êtes vraiment des lumières ! Ces grandes inspirations à vivre un noël joyeux nous incitent à passer bien au-delà de nos préoccupations. Passer du rêve de Noël à la fête de la Nativité Que fêtons-nous exactement à Noël ? Une naissance ! Noël est une fête d’humilité, de petitesse. C’est le temps de se mettre à l’écoute des autres pour recevoir tout ce qu’ils ont à nous apporter. De prendre le temps de savourer. D’offrir ce qui ne s’achète pas. De vivre l’instant qui nous est donné. Alors, les amis, et si cette année, nous décidions de profiter de Noël, ses préparatifs, sa célébration quel qu’elle soit, pour naître à autre chose ? Si nous décidions de résister à cet idéal de Noël que nous impose la société, fait de surconsommation, de surinvestissement émotionnel, de courses sans fin, pour ralentir et rechercher de la joie dans les petites choses ? Pour aller plus loin :
Revivre après la perte d’un proche

Perdre son mari… et vivre heureuse, c’est possible ! Voici le témoignage lumineux d’Amélie de Jarnac. Face à la perte d’un être cher, nous sommes confrontés à un voyage intérieur complexe. Faire face à la réalité de la perte est accablant. Comprendre ses réactions émotionnelles et trouver des moyens de les traverser est essentiel pour le processus de deuil. Qu’il s’agisse d’un décès, d’une rupture, d’un changement majeur de vie ou d’une perte symbolique, le deuil est universel. Tout le monde passe par là ! et c’est pour cela que nous avons voulu rencontrer quelqu’un qui a traversé cette épreuve difficile et qui surtout nous a inspiré par l’espoir en la vie qu’elle porte aujourd’hui en elle. L’équipe des Lueurs a rencontré Amélie de Jarnac, une jeune femme pleine d’espoirs qui aspire à vivre une vie joyeuse après la perte de son mari à 29 ans. Son témoignage lumineux nous aide à comprendre comment rester dans la joie et continuer à vivre malgré cette épreuve du deuil. Comment peut-elle sourire et vivre avec des projets ? Le deuil, un événement universel Lorsqu’ Antoine, son mari est mort, Amélie déboussolée a le sentiment d’être « dans une machine à laver ». Son monde s’écroule, une grande tristesse l’habite, elle survit au jour le jour. « Je pleure jusqu’à l’épuisement. » La souffrance qui accompagne le deuil est profonde et fait partie de la vie : vouloir l’éliminer complètement, c’est supprimer la vie elle-même. Ainsi, mieux comprendre sa douleur pour apprendre à revivre est un premier pas. Avancer passe par l’acceptation de la souffrance, de soi et des évènements et évidemment que ce n’est pas facile ! Vous n’êtes pas seul. L’accompagnement dans la guérison Une petite phrase d’Amélie nous a interpellés. « Le plus dur, c’était de l’écouter lui, ses besoins » Une petite phrase, toute simple, authentique, mais qui en dit long… Nous avons essayé de comprendre ce qui se cache derrière. En tant qu’accompagnant d’une personne gravement malade, chaque individu se retrouve plongé au cœur d’un parcours rempli de défis émotionnels. L’annonce d’un diagnostic difficile est susceptible de déstabiliser quiconque se trouve dans cette position. Vulnérabilité, incompréhension, anxiété, angoisse face à l’éventualité de la mort, questionnement, révolte, douleurs, altérations physiques, fatigue, confusion liée au traitement, silence…, jusqu’au silence de l’adieu définitif. Amélie a vécu tout cela aux côtés d’Antoine, avec une résilience remarquable. Avec beaucoup d’efforts pour ne pas laisser transparaître ses propres angoisses et besoins, Amélie a su être une présence chaleureuse, rassurante, bienveillante et écoutante. Paule Amblard dans son livre « La Chambre de l’Âme » Éd Salvator, partage son expérience de l’accompagnement de sa sœur gravement malade. Elle dit « La solitude est le lot de celui qui rentre dans la salle du scanner et doit faire face à des pensées envahissantes. Personne ne peut être à sa place. Même une sœur. Je me contente d’être une présence sans ajouter ma propre crainte, sans jouer un surplus de gaité, sans redouter l’après. C’est déjà beaucoup. » Les étapes du deuil : comment les vivre ? Vivre un deuil c’est difficile, cela demande un effort constant de travail sur soi afin de ne pas se laisser submerger par ses émotions et de se laisser accaparer par la tristesse. Les psychologues ont mis en lumière des étapes par lesquelles traversent les personnes endeuillées. Connaître ces différentes phases permet de mieux appréhender cette période et d’en tirer une expérience édifiante. Comprendre ses émotions Le premier pas pour avancer après un deuil est de reconnaître et d’accepter les émotions ressenties, y compris le déni. Cela peut nécessiter du temps. Il est important de se permettre d’exprimer ces émotions sans jugement. De plus, le deuil peut être un processus isolant, c’est pourquoi partager ses sentiments avec d’autres, sa famille, ses amis et même à des professionnels est important pour aider à surmonter la douleur. Honorer le souvenir est aussi un bon moyen d’accepter cette souffrance et à apaiser le cœur. Le déni Comprendre ces étapes peut aider à normaliser le processus de deuil et à offrir un cadre pour la guérison. La première réaction à une perte est souvent le choc. Il peut être difficile de croire ou d’accepter la réalité de la situation. Le déni peut agir comme une barrière protectrice, permettant à la personne endeuillée de faire face à la douleur de manière graduelle. La colère Face à la réalité de la perte, la colère émerge. La colère est une réaction naturelle à la frustration et à l’impuissance ressenties dans la situation de deuil. La négociation Souvent, les personnes en deuil cherchent à négocier avec une force supérieure ou avec le destin pour inverser la perte. Cela peut se manifester par des prières, des promesses ou des réflexions sur ce qui aurait pu être fait différemment. La phase de dépression Puis arrive une phase de dépression. La réalité de la perte s’installe pleinement, conduisant à un sentiment de tristesse profonde et à une dépression. C’est une étape où la personne en deuil prend conscience de la portée de la perte et ressent un vide émotionnel. L’acceptation Et enfin l’acceptation est une étape de renouveau. A ce stade, la personne commence à accepter la réalité de la perte et à trouver un moyen de vivre avec elle. Cela ne signifie pas nécessairement oublier, mais plutôt intégrer la perte dans sa vie et trouver un nouvel équilibre émotionnel. La reconstruction Au fil du temps, la personne en deuil commence à reconstruire sa vie et à en trouver un sens renouvelé. Elle parvient à trouver un équilibre entre le maintien du lien émotionnel avec la personne décédée et la poursuite de sa propre vie. L’épreuve : une opportunité de progresser La vie est emplie de d’épreuves, qui paradoxalement, permettent d’avancer. Agir, aller de l’avant permet de donner du sens à son épreuve, d’en tirer des leçons et d’être plus résilient pour les prochaines. Malgré son immense tristesse, le manque intense de son époux, son épuisement, Amélie a un déclic. Elle décide dorénavant d’utiliser son temps sur terre pour aimer et être aimée, avoir une